L’ail, un ingrédient protecteur contre certaines pathologies chroniques
Plusieurs études prospectives et épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies chroniques. Plus spécifiquement, des études ont démontré que la consommation de légumes de la famille des alliacées (ail, oignon, échalote, ciboulette, ciboule, poireau) aurait un effet protecteur contre les cancers de l’estomac et de l’intestin.
Ail et cancers
L’ail pourrait freiner le développement de certains cancers, tant par son action protectrice envers les dommages causés par les substances cancérigènes que par sa capacité à empêcher les cellules cancéreuses de croître. Les composés sulfurés contenus dans l’ail pourraient y jouer un rôle important. Ainsi, l’ail, à raison d’une consommation de deux gousses par jour (soit environ 6 g d’ail), fait partie d’une liste d’aliments contenant des molécules à potentiel anticancérigène à privilégier dans une alimentation optimale visant à prévenir le cancer.
Les résultats d’une méta-analyse portant sur 18 études épidémiologiques publiées entre 1966 et 1999 démontre une diminution de 30 % du risque du cancer colorectal et d’environ 50 % du risque de cancer de l’estomac en cas de consommation élevée d’ail. Parmi toutes les études relevées, une telle consommation équivalait approximativement à 18 g d’ail cru et cuit par semaine (soit environ six gousses). Puisque les quantités ingérées variaient énormément d’une étude à l’autre, il est difficile de déterminer plus précisément la quantité minimale d’ail à consommer afin de bénéficier de ses effets sur les cancers colorectaux et de l’estomac. De plus, il est important de se rappeler qu’un aliment à lui seul ne peut être efficace dans la protection contre le cancer. Une consommation variée et constante de plusieurs aliments ayant un potentiel préventif ainsi que le maintien d’un mode de vie sain sont des éléments essentiels.
D’autres études ont observé une relation inverse entre la consommation d’ail et l’incidence des cancers du larynx, de la prostate et du sein. Cependant, aucune conclusion générale ne peut être dégagée pour l’instant, étant donné le trop faible nombre d’études sur le sujet. Jusqu’à maintenant, les données sont insuffisantes pour établir un lien avec d’autres types de cancers comme les cancers de l’œsophage et du poumon.
Un véritable allié pour la santé cardiovasculaire
L’American Heart Association (AHA) publie des recommandations alimentaires permettant de prévenir le risque de maladies cardiovasculaires, par exemple une consommation élevée de fruits et de légumes, ainsi que le choix de produits céréaliers à grains entiers et de produits laitiers faibles en matières grasses. En se basant sur de nombreux résultats de recherches, l’AHA propose une liste d’aliments spécifiques présentant un certain effet cardioprotecteur. L’ail fait partie de ces aliments (au même titre que les noix, le soja, les légumineuses et le thé) et sa consommation s’ajoute donc aux recommandations de base de l’AHA dans une optique de prévention des maladies cardiovasculaires.
La majorité des études évaluant l’effet de l’ail sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (tels la tension artérielle, le cholestérol et le glucose sanguins) ont été réalisées avec des suppléments ou des extraits d’ail, de façon à isoler les principes actifs. Globalement, ces recherches démontrent une tendance à faire diminuer légèrement les taux de cholestérol et de triglycérides sanguins. Peu d’études ont donc évalué l’impact réel de la consommation d’ail frais (cru ou cuit) sur ces facteurs de risque et elles datent d’ailleurs de quelques années. Dans deux de ces études, la consommation quotidienne de 3 g et 10 g d’ail frais pendant respectivement 16 et 8 semaines a contribué à une diminution du cholestérol total. Des études plus approfondies seront nécessaires afin d’évaluer l’effet de la
consommation d’ail frais sur la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires. D’après les résultats d’études utilisant des extraits d’ail, une consommation quotidienne équivalente à 2 g à 5 g d’ail cru ou à 10 g à 15 g d’ail cuit serait nécessaire afin de profiter de bienfaits sur certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires tels un cholestérol total, un cholestérol-LDL (« mauvais » cholestérol) ou des triglycérides élevés dans le sang.
Des propriétés anti-microbiennes et anti-infectieuses ?
L’ail est utilisé traditionnellement pour ses propriétés antimicrobiennes et pour le traitement de certaines infections. La majorité des études sur le sujet ont été réalisées à partir d’extraits d’ail, à des doses souvent difficiles à atteindre avec une consommation usuelle d’ail frais. Dans une étude réalisée chez une population d’une région de la Chine, une consommation élevée d’ail (plus de 5 kg par année par personne, soit l’équivalent d’environ quatre à cinq gousses d’ail par jour) a été faiblement associée à une diminution des infections à la bactérie Helicobacter pylori. Cette observation a été contestée par une étude clinique durant laquelle des gens consommaient dix gousses d’ail frais par jour, sans effet significatif contre l’infection H. pylori. Certaines études suggèrent que l’ail pourrait aider à prévenir le rhume. En effet, dans une étude, deux groupes ont été comparés : l’un consommait un supplément d’ail et l’autre un placebo et ce durant 12 semaines pendant la saison froide (novembre à février). Les résultats démontrent que ceux qui étaient dans le groupe avec un supplément d’ail ont eu moins d’épisodes de rhume que ceux qui avaient pris un placebo. De plus, quand ils avaient un rhume, les individus qui étaient dans le groupe avec un supplément d’ail ont vu leurs symptômes diminuer plus rapidement que ceux qui avaient pris un placebo. Pour l’instant, les données restent malgré tout insuffisantes pour affirmer que la consommation d’ail frais amènerait un effet anti-infectieux dans l’organisme.
Une teneur intéressante en antioxydants
Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. L’ail contient différents composés antioxydants tels des flavonoïdes et des tocophérols, en plus des composés sulfurés qui contribueraient aussi à son activité antioxydante. La consommation d’ail frais (cru ou cuit) augmenterait l’activité antioxydante dans le plasma chez des rats, mais la consommation quotidienne de 3 g à 6 g d’ail cru pendant sept à huit jours chez l’humain n’a pas confirmé cette observation. On sait tout de même qu’à poids équivalent, l’ail possède une capacité antioxydante plus élevée qu’une large sélection de légumes. Par contre, lorsque la fréquence et la grosseur de la portion habituellement consommée sont prises en
considération, l’impact de la consommation d’ail sur la capacité antioxydante totale demeure limité, comparativement à d’autres légumes consommés en plus grandes quantités.
Le mot du nutritionniste
L’enzyme que l’on retrouve dans l’ail et qui permet la formation de l’allicine et des autres composés sulfurés est désactivée par la chaleur. Selon le mode et le temps de cuisson de l’ail, les composés sulfurés formés seront différents et la quantité d’antioxydants pourra diminuer. Les propriétés de l’ail cru seraient ainsi supérieures à celles de l’ail cuit. Un truc : ajouter l’ail 20 minutes ou moins avant la fin de la cuisson afin de préserver le plus possible la qualité de ses composés actifs.
L’ail est utilisé depuis plusieurs centaines d’années pour traiter divers problèmes de santé. Un très grand nombre d’études ont été réalisées afin de mieux connaître les principes actifs de l’ail et leurs effets physiologiques. Dans certaines études, l’ail est utilisé sous différentes formes : frais, déshydraté, ainsi que sous forme d’extrait, d’huile ou de teinture. Il est à noter que l’ail frais (cru ou cuit) tel qu’utilisé dans diverses préparations alimentaires procurent des bienfaits sur notre santé.
L’ail possède des propriétés antimicrobiennes, antiseptiques, antibactériennes, antibiotique, antifongique et antivirale. Ce qui fait de lui un aliment capable de chasser et d’éliminer un grand nombre de bactéries pathogènes quand elles parviennent à s’introduire dans notre organisme.
L’OMS reconnaît ses bienfaits en cas d’infections respiratoires (ex. : bronchite), d’arthrose, d’excès de cholestérol sanguin, de troubles digestifs et de vers intestinaux.
L’ail est riche en goût et pauvre en calorie. Il rehaussera les saveurs de tous vos plats!
À la ferme Marydan, nous sommes fiers de vous offrir de l’ail biologique issu de notre agriculture durable!